La montagne à Nosy Komba, située à quelques encablures de Nosy Be, n’est plus la montagne de jadis…
La déforestation malheureusement avance à grands pas pour mille raisons.
Construction de maisons, plantations telles que bananiers, cacaoyers, caféiers et j’en passe, sans oublier la vanille grande responsable de la déforestation.
Par des sentiers tortueux, après mille péripéties, vous arrivez enfin sur un espace où a été transporté un Alambic, dans le cadre d’une association « Akiba ».
Cet Alambic a été porté à dos d’hommes lors de son installation. Trois jours ont été nécessaires.
Pour alimenter l’Alambic, pas moins de 6 charrettes de bois de 1 M3 chacune, soit 6 M3 sont nécessaires pour distiller 200kgs de fleurs d’Ylang Ylang et obtenir ainsi 2 litres d’huile essentielle et de l’hydrolat dont sont friands les parfumeurs.
Pour mémoire, un hydrolat est une eau aromatique obtenue après distillation d’une matière première naturelle, généralement végétale, qui subsiste après l’entrainement à la vapeur d’eau et la séparation de l’huile essentielle.
Un deuxième Alambic acheté à Tananarive a été installé par « l’Association des Parfumeurs sans Frontières » pour produire des Huiles Essentielles, moins gourmand en bois, puisque la distillation de 50 kgs de fleurs d’Ylang Ylang se fait en 24 heures et permet de distiller également des épices, de la citronnelle, du vétiver et plus … nécessaires pour l’obtention d’un parfum si convoité !!
On distille également des fruits et autres plantes pour obtenir de l’alcool. Les fruits doivent macérer 3 à 4 jours dans des bidons de 100 litres. Quatre jours de distillation sont nécessaires pour 40 litres d’alcool, pour obtenir de l’eau de vie à 75°. Cette eau de vie doit être rabaisser à 55° et vieillir pendant 6 mois, puis mise en bouteille.
Le ratio -bois/produit- n’est pas vraiment équitable et ne vient pas enrichir les villageois qui pour quelque ariary sont obligés de couper les arbres pour le seul bénéfice de celui qui finance.
Mise à mort prochaine d’un arbre !
La protection de l’environnement est un faux problème.
L’objectif de l’Association des Parfumeurs sans Frontières
« Créer un lien entre l’industrie et des communautés locales pour valoriser de façon intègre et pro active les plantes à parfum endémiques et d’intérêt spécifique pour soutenir un développement local et international lié à la préservation de diversité biologique et des couverts forestiers. »
La vérité est un miroir brisé et chacun en possède un morceau cette phrase d’un poète persan permet de comprendre le rôle de notre association rassembler les morceaux de connaissances afin de constituer un beau miroir dans lequel chacun sera heureux de se regarder (Parfumeurs sans Frontières)
Magnifique en soi, mais la réalité se trouve ailleurs.
PROJET PARFUMEURS SANS FRONTIERES – MADAGASCAR
Vous trouverez tous les détails sur le site des PARFUMEURS SANS FRONTIERES, ou comment réaliser une « association humanitaire » sans la participation de la population concernée !
Répartition des 19 750 euros sollicites pour 2020 :
- Achat alambic 400 l extraction par solvant : 15 000 euros
- Création Cooperative & boutique : 2500 euros
- Machine ensachage tisanes : 1500 euros
- Matériel packaging : 750 euros
Il semblerait qu’il n’y ait aucun résultat pertinent associé à la recherche des statuts concernant la création de l’association en 2019.
Malgré beaucoup de promesses, Madame Yvonne et la population d’Ampangorina à Nosy Komba attendent toujours la mise en place de l’Association des Parfumeurs sans Frontières qui devait développer une structure afin de procurer du travail à tous les habitants …
Sachez tout de même que sans Madame Yvonne, la création du Parfum « TSINGY » n’aurait pas eu lieu.
Bien mal acquis ne profite jamais. Vous êtes seuls juges.
Merci de partager à tous vos amis.
Le malheur dans ce monde actuel est que tout un chacun cherche à faire de l’argent sur le dos de l’autre sans aucune commisération.
Souvent ces petites assos se délites d’elles-mêmes par excès d’insuffisance ! J’ai eu l’occasion d’en côtoyer quelques-unes en Afrique et en Amérique du sud, leur point commun est qu’elles n’ont pas eu plus de trois ans d’existences avant de disparaitre corps et bien.
Et le plus triste c’est toujours au détriment de la population locale à qui l’on promet la lune et auquel il restera que de la rancœur et les yeux pour pleurer.
Bonjour Madhi,
Voici quelques éléments que tu n’avais visiblement pas avant d’écrire l’article. Thierry qui gère les projets de Parfumeur sans Frontières sur Nosy Kumba est quelqu’un de très engagés pour le développement. La case pour aider la commercialisation locale des produits à bien été construite. On a vu les photos. La commercialisation des tisanes qui s’y fera le sera avec une coopérative locale pour que les revenus soient justement locaux.
En ce qui concerne bois utilisé pour la production des huiles essentielles d’ylang ylang c’est très clairement un problème en général. Nous travaillons sur une campagne pour alertés les parfumeurs sur le besoin de faire mieux et pourrons te tenir au courant pour relayer. Dans le cas du petit alambic de Nosy Kumba qui a été installé grâce à Parfumeur Sans Frontière il ne fonctionne pas encore et il n’est pas question, mais alors pas question du tout, qu’il utilise du bois de Nosy Kumba qui entrainterait de la déforestation. Le plan de production exige bien clairement que le bois provienne de plantation d’avocat marron ou autre et qu’il soit bien entendu renouvelable, et même que les plantations malgré leur exploitation durable permettent la capture de CO2. Enfin si nous soutenons la promotion de la culture de vanille c’est parce qu’elle demande (contrairement à d’autres cultures) la présence d’un couvert forestier, et donc qu’elle peut-être motivante pour la conservation des espaces forestier naturels qui restent sur Nosy Kumba et dont nous espérons bien soutenir la régénération. Note pour finir que j’ai dirigé en il y ap plus de 20 ans des études de biologistes sur Nosy Be qui nous ont montré qu’on pouvait avec des plantations mieux gérées promouvoir la présence de plusieurs espèces animales et en faire de vrai zones de promotion de la conservation. C’est ce genre d’initiatives que Parfumeur Sans Frontière compte promouvoir. Merci
Bonjour Olivier,
Je crois sincèrement que pour pouvoir mettre en place l’Association des Parfumeurs sans Frontières, Thierry BERNARD devra s’investir dans celle-ci et ne pas déléguer à tout un chacun sans une mise en place de qui fait quoi si je peux m’exprimer ainsi…
Je vis à Nosy Komba et contrairement à ce qui peut se dire, cela ne fonctionne pas du tout comme tu veux bien le croire !
De plus la culture de la Vanille n’a plus sa place à Nosy Komba. Des hectares de terrain sont défrichés tous les jours. Je maintien ce que j’ai écrit « Magnifique en soi, mais la réalité se trouve ailleurs.
Le développement durable est semble-t-il au profit des Parfumeurs sans Frontières.